De l’ère pionnière de Georges Méliès aux technologies numériques de Matrix, les effets visuels du cinéma ont transformé l’impossible en réalité visuelle.

L’exposition ‘‘Les Magiciens du Cinéma’’ invite les passionnés, et les curieux à découvrir les coulisses de cette métamorphose artistique. Ce voyage à travers l’illusion et la réalité plonge le visiteur dans l’univers du cinéma fantastique, et dans le monde de l’étrange. Les pièces présentées révèlent les savoir-faire créatifs des artisans travaillant dans l’ombre des réalisateurs, allant de vieux trucages aux technologies les plus avancées. Mais elles sont également les réalisations de ces fabricants de costumes, d’accessoires, de décors, de personnages, de créatures, et d’environnements. Autant d’objets uniques, conçus pour donner vie à la magie du cinéma.

L’univers du cinéma fantastique dévoile les secrets de fabrication de ses effets visuels, avec dans un premier temps un stéréographe et deux plaques originales de verre révélant les décors réalisés par le ‘‘magicien’’ Georges Méliès sur son film Le Voyage dans la Lune (1902). Puis le parcours conduit à un passage par le guichet du cinéma, où nous attend un guide holographique de l’exposition. Parmi les pièces originales présentées sur le parcours, des pièces créées pour différents films : le costume et la coiffe de la reine Mother Malkin (porté par Julian Moore) et un costume de soldat dans Le septième Fils (2014), le costume de Batman dans Batman Forever (1995), la robe et la coiffe portées par Glimmer (Leven Rambin) dans Hunger Games (2012), et un costume de soldat porté dans Hunger Games : L’Embrasement (2013), le miroir original dans Matrix (1999). En miroir de ces créatures, personnages et objets, la projection des séquences des films où ils y sont incarnés.

La deuxième partie de l’exposition convie le public dans le monde de l’étrange. On y découvre notamment la créature de Predator (1987) à taille humaine, un costume présent dans Minority Report (2002). Une autre partie est consacrée à la présentation de décors peints en trompe l’oeil, autrement dit des ‘matte painting’ originaux utilisés sur quatre films : Le Retour du Jedi (1983) avec le temple de Jabba (peinture de Michael Pangrazio), Demolition Man (1993) avec un paysage urbain peint par Rocco Gioffre, Robocop 2 (1990) avec un Matte Painting de Mark Sullivan et La famille Addams (1991), une citerne souterraine constituée de voûtes et colonnes (réalisé par Syd Dutton), qui se raccorde dans le film à Oncle Fétide naviguant sur une gondole. Son costume original porté dans Les valeurs de la famille Addams (1993) y est également exposé.

Nous découvrons plus loin, en miroir avec sa séquence filmique, le costume de Sleepy Hollow (1999), autrement dit le Cavalier sans tête de Tim Burton. Des objets font aussi partie de la visite avec la tête d’un Orque provenant du film Le seigneur des anneaux : La Communauté de l’Anneau (2001), le masque et les gants d’un extraterrestre dans Men in Black (1997). Enfin une prémaquette miniature d’une boutique de Me Lovett, ayant servi pour le film Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street (2007). Une troisième partie du parcours de l’exposition est consacrée aux effets visuels réalisés virtuellement en studio. D’un écran à l’autre, on peut voir successivement sur une seule séquence de film les étapes importantes de réalisation avec la mise en oeuvre d’un environnement, celle des personnages et de leurs mouvements, ainsi que les textures qui se rattachent à chaque élément de cet ensemble.

Une exposition associée au PIDS ENGHIEN, festival organisé et produit par le Centre des arts d’Enghien-les-Bains avec le soutien de la Région Ile-de-France. Le PIDS ENGHIEN est le rendezvous incontournable des effets visuels et de l’animation numérique croisant les enjeux créatifs, techniques et économiques d’un secteur en perpétuelle évolution. Il offre les dernières tendances et innovations en matière d’effets visuels numériques, de 3D, les jeux vidéo et propose des avant-premières pour le grand public

 

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