Cet été, MO.CO. Montpellier Contemporain présente les monographies de deux artistes incontournables de la scène française : Françoise Pétrovitch au MO.CO. et Jean-Marie Appriou au MO.CO. Panacée. En parallèle, l’exposition des diplômé·e·s 2025 du MO.CO. Esba, sous le commissariat de Sophie Lapalu, investira le site patrimonial remarquable de la Faculté de Médecine de Montpellier.

Jean-Marie Appriou est un alchimiste au sens médiéval du terme : il donne forme à l’informe et interroge la matérialité en explorant le lien entre l’Homme et le cosmos. Il grave figures humaines, animales ou végétales sur papier, modèle l’argile, coule aluminium et bronze, murmure au souffle du verre et fusionne les pierres de lave.

Empreint de mythes et de légendes, son univers navigue entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. Ses œuvres, peuplées de créatures hybrides, d’« exonautes », de personnages issus de la peinture, de la littérature ou de la science-fiction, composent des fictions poétiques où les plantes deviennent envahissantes, où le regard glisse de la soupe primordiale aux étoiles.

L’exposition La cinquième essence offre à l’artiste l’occasion de déployer toute la richesse de sa pratique sculpturale – aluminium, bronze, verre, argile – en résonance avec l’architecture du MO.CO. Panacée, pensée autour d’un patio. Ce cadre devient le réceptacle des quatre éléments à la base de ses œuvres : l’eau, la terre, l’air et le feu.

À ces éléments s’ajoute l’éther, cinquième essence de l’alchimie antique et médiévale : cet élément invisible qui remplit le vide, qui est tout et rien à la fois, et qui donne vie aux autres. C’est ainsi que Jean-Marie Appriou conçoit la sculpture : comme une quête d’équilibre entre plein et vide, masse et légèreté – une autre manière d’habiter le vivant.

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