Actualité

03.03.2020

LA GALERIE ETC PRÉSENTE JEAN DEGOTTEX, FIGURE MAJEURE DE L'ABSTRACTION EN FRANCE, DU 15/05 AU 20/09

Infos Pratiques

Jean Degottex

Exposition du 15 mai au 20 septembre 2020

Galerie ETC

28 rue Saint-Claude 75003 Paris

Ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h

https://www.galerie-etc.com/

 


Image ci-dessus:

©Jean Degottex

Image principale:

©Jean Degottex, Report 34 Terre, 1981, 290 x 195 cm huile sur toile, permission Galerie ETC

 

Après le succès de son exposition sur la jeune artiste Claire Chesnier, la Galerie ETC est heureuse de présenter un nouveau solo show consacré au peintre Jean Degottex, à découvrir du 15 mai au 20 septembre 2020. 

Considéré comme l'un des chefs de fil de l'abstraction lyrique, Jean Degottex a marqué l'art de la seconde moitié du XXe siècle par la radicalité et l'exigence de son œuvre. De nombreux travaux de sa dernière période créative seront à découvrir à la Galerie ETC, notamment des Reports, Diacollor et Oblicollor, issus de collections privées n’ayant jamais été montrées au public.

 

Né à Sathonay-Camp le 25 février 1918 dans un milieu modeste, Jean Degottex passe son enfance à Lyon. À quinze ans, il part vivre à Paris avec ses parents, quitte l’école et commence à gagner sa vie. Il fréquente les milieux libertaires et participe à quelques séances de dessin et de peinture au sein des académies libres, notamment l’Académie libre de la Grande Chaumière. En Tunisie, où il fait son service militaire, puis en Algérie, de 1939 à 1941, il peint ses premiers tableaux, figuratifs, d’inspiration fauve. Il décide alors de se consacrer entièrement à la peinture. Dès 1941, il participe au Salon des moins de Trente Ans. En 1946, il épouse Marie-Rose (Mirose) Patrix, la soeur de Michel Patrix, artiste côtoyé à la Grande chaumière, et en février 1947 naît la fille du couple, Frédérique. À partir de 1948, il s’oriente définitivement vers l’abstraction. Dès lors, c’est une peinture du geste qui se déploie. Les œuvres de cette période rapprochent alors Jean Degottex de l’abstraction lyrique, courant majeur de l’époque.

« Une onde pousse une onde, chacune conservant la poussée de celle qu'elle vient amplifier. Métaphore aussi bien du temps. Car ce peintre dont on dit qu'il est un peintre de l'espace se trouvant être avant tout un peintre du temps. D’un espace-temps qui donne aux oeuvres leur incomparable Orient. Toujours s'inscrit le mouvement, qui met en relation le temps et I'espace. Gestes rapides des toiles de la période des Vides (1959), qui illustrent bien, cet investissement dynamique de l'espace plastique. Degottex n’utilise pas encore le roulor, mais les fonds très clairs sont si patiemment caressés que toute trace de brosse à peu près disparu et que, le temps, animant l'espace, en maintient l’ouverture.

La lenteur méditative va susciter la fulgurance du geste de même qu'au tir à l'arc la visée lente et réfléchie s'oppose au tir rapide. Sur l'espace patiemment temporalisé va s'inscrire en antithèse un temps brutalement spatialisé. Et lorsque, dans les périodes successives, l'inscription du geste a disparu, la mise en évidence des processus rend encore plus intime, plus indissociable la temporalité des oeuvres.

Certes le temps trouve toujours une représentation spatiale mais un mouvement ne peut jamais être tout à fait détemporalisé. Notre intuition le retemporalise et notre intuition du temps diffère de notre intuition de l'espace. D’ailleurs, pour certaines toiles, le temps n'est plus figuré mais réel et vivant.

Ainsi le labyrinthe dit les Cent Pas préparé pour l'exposition Sygma, en 1973. Ainsi en 1975, le Parcours hors-ligne, un monochrome blanc de vingt-huit mètres de long dont le seul accident est une couture médiane en relief. Qui veut le découvrir devra physiquement et diachroniquement accomplir le parcours le long d'une ligne droite infinie qui reste selon Kant la meilleure façon de figurer le temps. Double temporalité donc, mais aussi double spatialité de cette toile qui occupe et qui crée tant d'espace.

La lumière va constituer l'ailleurs de ces deux plans de l'espace et du temps.

À la couleur par nature spatiale, le peintre donne des dimensions neuves. Le petit pan du mur de Vermeer brille toujours du même éclat ; et si la lumière faiblit dans la salle du musée, I'oeil opère la correction. Mais Degottex désensibilise à ce point le pigment brut qu'il utilise, que la lumière du tableau se marie toujours à celle de l'aube ou du crépuscule. Peinture héraclitéenne, inépuisable. Ce n'est jamais deux fois la même toile que nous aimons. Les obliques de telle oeuvre de la série des Plis-collor apparaissent, disparaissent, transparaissent, argent, blanches ou bleutées : couleurs du temps. » 

Maurice Benhamou

Exposition Jean Degottex
du 15 mai au 20 septembre 2020

Galerie ETC
28 rue Saint-Claude 75003 Paris
ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h


Image ci-dessus:

©Jean Degottex

Image principale:

©Jean Degottex, Report 34 Terre, 1981, 290 x 195 cm huile sur toile, permission Galerie ETC

 

Infos Pratiques

Jean Degottex

Exposition du 15 mai au 20 septembre 2020

Galerie ETC

28 rue Saint-Claude 75003 Paris

Ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h

https://www.galerie-etc.com/